Un biscuit, un sourire, un élan de solidarité | VIVA MÉDIA Skip to main content

Lorsque le printemps revient, il ramène avec lui un élan de générosité bien ancré dans le quotidien des gens de la Montérégie-Ouest. Dans les vitrines des Tim Hortons, les Biscuits Sourire font peu à peu leur apparition, aussi attendus que symboliques.

Crédit photo : Fondation de l’Hôpital du Suroît

Du 28 avril au 4 mai 2025, ces douceurs décorées d’un petit visage joyeux auront une mission bien plus grande que celle de satisfaire une envie de sucre : elles serviront à financer des projets porteurs pour les enfants et adolescents de la région, grâce à la campagne annuelle au profit de la Fondation de l’Hôpital du Suroît.

Chaque biscuit vendu au coût de 2 $ permettra de remettre 100 % du montant à la Fondation. L’objectif affiché cette année est ambitieux : amasser 100 000 $ en une semaine. L’an dernier, l’engagement de la communauté avait permis de franchir la barre des 127 000 $, un résultat qui témoigne de l’ampleur que prend la campagne d’année en année. Depuis huit ans, ce sont plus de 536 000 $ qui ont été recueillis grâce à cet effort collectif.

Cette mobilisation, Manon Mainville, directrice générale de la Fondation, la décrit avec une fierté contenue : « C’est un petit 2 $, mais il fait une immense différence. Grâce à la mobilisation des employés des Tim Hortons, des bénévoles et des citoyens, nous avons pu soutenir des projets importants comme le Projet Vigilance ou encore la modernisation de la clinique de santé mentale jeunesse. »

Soutenir les jeunes autrement

La santé mentale des jeunes demeure au cœur des préoccupations de la Fondation. Mais au-delà des interventions classiques, de nouvelles approches voient le jour, soutenues par la campagne. Art-thérapie, zoothérapie, ateliers culinaires : autant d’initiatives pensées pour aller à la rencontre des jeunes, dans des espaces où ils peuvent s’exprimer, se reconstruire, reprendre confiance.

« Il est essentiel de rejoindre les enfants et les adolescents là où ils sont, avec des outils qui leur parlent et les motivent », explique Mme Mainville. Ces projets visent à créer des environnements bienveillants, propices à l’expression et à l’espoir. L’art devient ainsi un vecteur d’émotions, la présence animale un pont vers l’apaisement, et la cuisine, un terrain d’apprentissage et de valorisation.

Une nouveauté dédiée aux tout-petits

Cette année, la Fondation étend pour la première fois son soutien à une clientèle souvent oubliée dans les démarches de réadaptation : les enfants de 0 à 6 ans vivant avec une déficience physique ou des troubles neurodéveloppementaux. Une salle multisensorielle sera aménagée pour leur offrir un environnement à la fois sécurisant, stimulant et adapté à leurs besoins spécifiques.

Isabel Bourgon, coordonnatrice du programme spécialisé pour cette tranche d’âge au CISSS de la Montérégie-Ouest, souligne l’importance de ce projet : « Le matériel adapté et les équipements multisensoriels sont souvent très coûteux et hors de portée pour plusieurs familles. Grâce au soutien de la Fondation, nous pouvons offrir ces outils essentiels directement dans notre milieu, et ainsi alléger concrètement le quotidien de nombreux parents tout en favorisant le développement de leurs enfants. »

Pensée aussi pour inclure les familles, cette salle permettra aux parents de s’impliquer activement dans les séances, d’essayer du matériel spécialisé, d’en emprunter, et surtout, de briser l’isolement que peut entraîner la prise en charge d’un enfant à besoins particuliers.

Une chanson comme trait d’union

Pour insuffler une dimension encore plus rassembleuse à cette édition 2025, la Fondation a fait appel à la musique. Une chanson originale, conçue avec l’aide de l’intelligence artificielle, viendra accompagner la campagne et lui donner une couleur unique. Interprétée avec sensibilité par Karine McCarragher, une artiste originaire de la région, et accompagnée à la guitare par Michel Lacroix, elle portera un message d’espoir, d’unité et de solidarité.

« Nous voulons aller au-delà du geste d’achat. Offrir une émotion, une voix, un moment. Cette chanson, c’est un fil conducteur entre toutes les personnes impliquées dans cette belle chaîne de solidarité », explique la Fondation. Une façon d’engager le cœur autant que l’action.

Un engagement collectif à échelle humaine

Cette initiative, qui mobilise franchisés, employés, bénévoles, familles et entreprises, repose sur une chaîne humaine bien soudée. Mathieu St-Cyr, gestionnaire marketing régional pour Tim Hortons, en témoigne : « La force de la campagne du Biscuit Sourire réside dans la mobilisation de toute une chaîne d’acteurs. Ensemble, nous créons un impact positif et durable dans les communautés. »

Et cet impact, les entreprises locales peuvent aussi le multiplier : en commandant au moins trois boîtes de biscuits, elles bénéficieront du service de livraison de la Fondation, qui a déjà enregistré plus de 700 douzaines en précommande.

Pour celles et ceux qui souhaitent s’impliquer autrement, un appel est lancé à tous les bénévoles disponibles. Offrir quelques heures de son temps, seul ou en équipe, c’est aussi contribuer à faire une réelle différence.

Mélanie Calvé

Journaliste

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