Au-delà des troubles alimentaires | VIVA MÉDIA Skip to main content

Après avoir combattu les troubles alimentaires et d’avoir abusé de l’alcool, Natacha Charbonneau a finalement trouvé son refuge. C’est l’entraînement physique combiné à une discipline de fer qui sont les ingrédients miracles de celle qui s’envolera prochainement pour Toronto afin de tenter sa chance le 6 août prochain à la compétition Natural Canada Pro Qualifier.

Rien ne laissait présager que Natacha Charbonneau allait un jour monter sur une scène en bikini après avoir forgé son corps dans les moindres détails. Adolescente, l’anorexie et la boulimie faisaient partie prenante de sa vie. « Je faisais des concours avec une amie afin de savoir qui parviendrait à maigrir le plus en se faisant vomir, dit-elle. Il y a aussi ma consommation d’alcool qui était relativement problématique. Ça fait 5 mois que je n’ai pas bu une goutte. C’est la première fois, depuis mon adolescence, que je suis abstinente aussi longtemps. L’entraînement m’a fait développer de saines habitudes de vie. »

Pour celle qui occupe un poste chez Hydro-Québec tout en combinant un salaire d’appoint au restaurant le McBroue à Salaberry-de-Valleyfield, l’entraînement physique est revenu dans sa vie lors du confinement engendré par la COVID-19. « Je m’entraîne depuis la COVID-19, explique Mme Charbonneau. Cependant, j’ai toujours été active. J’ai déjà fait de la course à pied. Mais rien qui se compare à ce que je fais présentement. »

(Photothèque)

Pour imager les propos de la dame de 31 ans, elle s’entraîne à raison de 6 jours par semaine. À cela, elle combine 5 séances de cardiovasculaire. « Cela est sans compter l’apprentissage des chorégraphies, la préparation des repas et tout ce qui vient avec. Finalement, c’est du 7 jours/semaine. »

Natacha Charbonneau a participé à sa première compétition de culturisme le 30 avril dernier. Elle a terminé en troisième position. Ce résultat lui permet de participer à la compétition de Toronto, où les meilleurs s’affrontent en vue de gagner leur carte pro. Cette carte pro signifie un avancement notoire dans ce sport.

(Photothèque)

N’arrive pas en compétition n’importe qui. Effectivement, les sacrifices sont importants. Mais il y a un autre aspect qui ne peut passer sous silence. Le côté financier est très sollicité. Les coûts rattachés à sa première compétition sont de 7 500,00 $. Ce prix inclut notamment les coûts d’entraîneur, de bikini de compétition, de talons hauts, d’accessoires, de maquillage et mise en plis de scène, de tanning, de membership à l’Alliance des Physiques canadiens, d’inscription à la compétition, de cours de positionnement, de grandes quantités de nourriture et de suppléments, de photos professionnelles, etc.

Pour la compétition à Toronto, la facture totale sera plus importante. Mme Charbonneau croit qu’elle sera de l’ordre des 10 000 $. « Ma première compétition était très près de chez moi, je n’ai donc pas eu à débourser de frais de transport en avion et des frais d’hébergement. Pour Toronto, je vais devoir débourser ces frais. »

Sociofinancement

Récemment, Natacha Charbonneau a mis sur pied une campagne de sociofinancement afin d’amasser les fonds requis. Elle souhaite que les gens l’appuient dans sa passion qui lui permet de s’épanouir.

« J’ai des projets en lien avec mon expérience afin de redonner aux suivants. Entre autres, je suis en train d’écrire un livre, je fais présentement un cours pour devenir entraîneur certifiée, je débute cet automne des cours à l’Université Laval en saines habitudes de vie et je souhaite aussi faire de la sensibilisation aux troubles liés à l’alimentation et à la consommation d’alcool. »

Un message aux jeunes

Natacha Charbonneau insiste pour profiter de la tribune médiatique qui lui est donnée pour s’adresser aux adolescents. « Lorsque j’étais jeune, j’ai été victime d’intimidation. La dernière chose que j’avais en tête était de me retrouver sur une scène en bikini. Or, j’ai appris à m’accepter comme je suis. Derrière le bronzage se cachent des vergetures. J’ai moi aussi de la cellulite. Cependant, lorsque je serai sur la scène, je sais que je serai la meilleure version de moi-même. À ce moment-là, je pourrai être fière, car désormais, je m’accepte comme je suis et je m’aime malgré mes défauts. »

Les intéressés à encourager le cheminement de Natacha Charbpnneau pour la compétition de Toronto peuvent le faire en se rendant au https://urlz.fr/ikFV.

Steve Sauvé

Journaliste

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