Protection de la jeunesse : un appel à la responsabilité collective | VIVA MÉDIA Skip to main content

À l’occasion de leur 22e bilan annuel, les directrices et directeurs de la protection de la jeunesse du Québec (DPJ-DP) ont lancé un message clair : la protection des enfants doit être l’affaire de tous. En choisissant de parler d’une seule voix, ces leaders provinciaux réitèrent une préoccupation centrale, au cœur même du rapport de la Commission Laurent : la protection des enfants dépasse le cadre des signalements et repose sur un engagement collectif.

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Un filet social à tisser ensemble

Bien que les parents soient les premiers responsables du bien-être de leurs enfants, ils ne peuvent être laissés seuls face aux défis de la parentalité. Famille élargie, voisins, écoles, milieux de garde, organismes communautaires et services sociaux doivent former un réseau de soutien solide. Et lorsque ce filet naturel ne suffit plus, c’est alors que le rôle du DPJ entre en jeu, non pas en remplacement, mais en complément.

Des signalements en hausse, mais une prise en charge plus ciblée

Depuis 25 ans, le nombre de signalements à la DPJ a connu une hausse constante, témoignant d’une société de plus en plus attentive aux besoins des enfants. Toutefois, la proportion de signalements retenus pour intervention diminue graduellement. Cela suggère que de nombreuses situations préoccupantes ne nécessitent pas toujours l’intervention du DPJ, mais bien des réponses collectives et adaptées aux besoins des familles.

Bilan régional : Montérégie

En Montérégie, 20 699 signalements ont été traités en 2024-2025, touchant 16 015 enfants, une hausse modérée par rapport à l’année précédente. Parmi ceux-ci, 4 818 signalements ont été jugés fondés et ont mené à une évaluation approfondie. Près de 39 % des enfants pris en charge ont pu demeurer dans leur famille, tandis que 18 % ont été confiés à des personnes significatives de leur entourage. Par ailleurs, 1 756 adolescents ont reçu des services dans le cadre de la Loi sur le système de justice pénale pour les adolescents (LSJPA), soit une légère hausse.

Portrait provincial

À l’échelle du Québec, 141 622 signalements ont été traités, touchant plus de 105 000 enfants, une augmentation de 5 % sur un an. Moins du tiers de ces signalements (29,3 %) ont nécessité une intervention plus poussée. Dans près de la moitié des cas (45,8 %), les enfants sont restés dans leur milieu familial. La LSJPA a encadré l’intervention auprès de 10 095 adolescents, une hausse de 7,4 % comparativement à l’année précédente.

Mélanie Calvé

Journaliste

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