Un rêve qui prend vie | VIVA MÉDIA Skip to main content

L’année dernière, VIVA média rencontrait le charmant couple formé de Vanessa Pauzé et de Sylvain Sauvé de L’Île-Perrot. Leur rêve : avoir un enfant. Leur défi : amasser les sommes nécessaires, 8200 $, afin de tenter une fécondation in vitro. Un an plus tard, c’est en flattant une belle bedaine de 24 semaines que la future maman et son conjoint ont donné de leurs nouvelles.

La grossesse va bien. Vanessa Pauzé espère travailler encore quelques semaines avant de s’arrêter pour terminer de se préparer à la naissance de sa petite princesse. En effet, le rêve d’être maman d’une petite fille s’est concrétisé.

Le parcours n’a pas été facile. Vanessa Pauzé souhaitait énormément avoir un enfant, mais elle n’ovule pas, sans compter qu’elle a des ovaires polykystiques et un fibrome qui ne peut pas être retiré. Le couple est donc suivi chez Procrea à Montréal depuis un bon moment.

Après huit tentatives d’insémination, le 4 novembre 2015, leur médecin leur avait proposé d’aller vers la fécondation in vitro. Le rendez-vous pour établir le plan de traitement était fixé au 18 décembre. Entre temps, le gouvernement du Québec a passé la loi 20, le 10 novembre, visant à améliorer l’accès aux médecins de famille et révisant l’accès aux services de procréation assistée.

Appel à la générosité

Afin de poursuivre son rêve d’avoir un enfant, le couple a dû organiser une campagne de financement pour payer la facture de 8200 $ que coûte la fécondation in vitro. Une épluchette de blé d’Inde, un souper spectacle, une campagne de financement Tupperware, le tirage d’un gazebo, la vente de hot-dogs, un lave-auto et un souper spaghetti leur ont permis d’amasser 5200 $, soit le minimum nécessaire. La balance, 3000 $, ils ont dû le faire financer chez Procrea à un taux d’intérêt de 19,9 %. Ils ont, en plus, déboursé environ 1800 $ pour des médicaments, tout au long du processus.

« On aimerait profiter de l’occasion pour remercier tous les commanditaires : IGA de L’Île-Perrot, Garage Danny Pauzé, Gordon Yvon, Chez Véro, Maxi Pincourt, Tigre Géant de L’Île-Perrot, Lave-auto Chez Jeff, Pont Château, Tigre Géant Valleyfield et le Super C Valleyfield. On voudrait aussi dire un gros merci à la population de L’Île-Perrot. Les gens ont tellement été généreux », souligne Sylvain Sauvé.

Un parcours douloureux

À la fin du mois d’octobre 2016, Vanessa a subi une ponction de ses ovules, une opération très douloureuse. On a seulement réussi à lui en retirer deux. Sur les deux, juste une a été fécondée. L’implantation de l’ovule a été faite le 30 décembre, à quelques jours de la nouvelle année.

« Je me disais qu’il fallait que ça fonctionne. Sinon il aurait fallu que je repaye au complet, parce que je n’avais pas d’autres ovules de congelées. Je ne pense pas que j’aurais pu repasser par ce que j’ai passé. C’était la seule chance que je me donnais… Ç’a tellement été difficile », confie Vanessa à propos de la fécondation. Le 12 janvier 2017, la grossesse était confirmée.

Après les difficultés pour tomber enceinte, est venu le stress de perdre le bébé et une grossesse difficile dont les complications et les suivis ont été nombreux. Plus les semaines passent, plus le stress diminue. À 24 semaines, les choses vont mieux. La petite princesse arrivera par césarienne quelque part au mois d’août, entre la 35e et la 38semaine de grossesses, l’intervention étant nécessaire à cause du fibrome qui a grossi et bloque le passage pour un accouchement naturel. La chambre de la petite Lilyann est déjà prête. Le couple est impatient de lui voir la binette et de la bercer tendrement.

« Avoir ma petite fille avec l’homme avec qui je partage ma vie, je ne pouvais pas demander mieux. Les gens me disent qu’ils n’en voient pas beaucoup des personnes qui persévèrent comme nous pour réaliser un rêve. Je dirais aux autres couples dans notre situation de ne pas lâcher et qu’il ne faut pas avoir peur de la réaction du monde. Au début, j’avais peur de ce que les gens allaient penser de la collecte de fonds pour notre projet. Il y a toujours plus de monde qu’on pense qui va nous appuyer. L’Île-Perrot a vraiment été solidaire avec nous », conclut Vanessa Pauzé, qui ne cultive plus de rancune envers le gouvernement qui a retiré la subvention de la fécondation in vitro. Malgré tout, le couple ne peut pas oublier que, si le gouvernement lui avait laissé au moins une chance, il n’aurait pas eu à se battre pour financer leur bébé.

Caroline Bonin

Journaliste

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