Un plan de sauvetage est requis d’urgence | VIVA MÉDIA Skip to main content

Pour souligner la journée de la Saint-Valentin, des représentants du milieu de la presse écrite ont organisé, partout au Québec ainsi qu’à Ottawa, une journée pour l’amour de l’information.

L’importance d’un journalisme de qualité est revendiquée par toutes les instances.

Pour l’occasion, la Fédération nationale des communications (FNC) a remis une lettre ouverte signée par des milliers de citoyens et de personnalités publiques au gouvernement Trudeau (lire autre texte), afin de lui rappeler l’urgence d’agir rapidement pour soutenir un secteur en difficulté, mais qui demeure essentiel à la santé de la démocratie.

La FNC-CSN s’attend à ce que le gouvernement fédéral passe de la parole aux actes et qu’il instaure des mesures concrètes lors du prochain budget, afin de freiner les fermetures et les pertes d’emplois.

« Ça a été pas mal intense, mais les députés sur place se sont dits préoccupés », a mentionné Pascale St-Onge, présidente de la FNC. Elle ajoute que la pression est maintenant du côté des élus.

Le président de la Fédération professionnelle des journalistes du Québec, Stéphane Giroux était également sur place. « Nous avons accompagné la FNC qui déposait le document. C’est certain que nous appuyons cette démarche, nous voulons voir la création d’un fond pour assurer la pérennité des médias écrits. Depuis 10 ans, c’est une saignée totale, le numérique n’est pas payant sauf pour Facebook et Google qui retirent 85 % des revenus », dit-il, plaidant du même coup la cause de l’information crédible. « Les gens ont droit à l’information qui est un bien public. Et si nous n’intervenons pas, c’est la démocratie qui va en souffrir. Des maires de régions éloignées se plaignent de ne plus pouvoir diffuser de l’information. C’est grave. Et il faut ajouter que le journalisme de qualité ne peut pas être remplacé par du journalisme citoyen. L’expertise ne peut pas être remplacée », explique Stéphane Giroux.

Il conclut en disant que les gens n’ont pas à s’inquiéter de la liberté d’une presse financée par un gouvernement. « C’est très fréquent en Europe. Et avant de s’inquiéter de cette liberté de presse, il faut savoir que lorsqu’il n’y a plus de presse, il n’y a plus de liberté de presse. »

Yanick Michaud

Journaliste

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