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Dans certains secteurs de la région, le niveau d’eau est déjà à la baisse, ce qui encourage les citoyens qui attendent impatiemment de regagner leur résidence. L’Entreprise LRB, spécialiste en après-sinistre, nous explique ce qui attend les sinistrés, dès qu’ils auront le feu vert des autorités pour rentrer dans leur maison.

Avant de planifier un rendez-vous avec un spécialiste après-sinistre, il vaut mieux attendre que l’eau ait cessé d’entrer. Par la suite, la première étape consiste en l’évaluation. Sur les lieux, les experts peuvent déjà entamer le processus avec les résidents. Si l’eau est toujours abondante, l’équipe fournira des pompes afin de l’éliminer. Puis, les propriétaires devront affronter des choix déchirants. Plusieurs devront se départir de biens ou de meubles irrécupérables, soit trop abîmés ou infectés, car rappelons que la crue des eaux contient généralement de l’eau contaminée des égouts.

Ainsi, tout ce qui ne peut être désinfecté devra être jeté à la poubelle. « Tout ce qui est poreux doit être enlevé », explique Serge Collerette, directeur des opérations chez LRB. Cela comprend évidemment le gypse, le tapis, les coussins, etc. Il ajoute que le bois s’avère le seul matériau qu’il est possible d’assécher. Toutefois, il souligne que le bois d’œuvre, le bois utilisé pour la structure des murs, peut contenir des bactéries si l’eau l’a atteint. Un bon travail de séchage et un scellant permettent de le conserver.

En ce qui a trait aux murs, les experts rassurent qu’il n’est pas nécessaire de couper la totalité du gypse. Ce matériau, même humide, séchera, sans conserver les bactéries qui circulent dans l’air humide.

Un long processus

À lui seul, le processus d’assèchement peut s’échelonner sur trois à quatre jours. Après l’utilisation des pompes, l’équipe utilisera des déshumidificateurs et un système de ventilation. Le plancher devra être retiré, les murs coupés, la laine minérale, remplacée. « Dans certains cas, il ne reste que les plafonds », lance Benoit Richard, président de l’entreprise.

Mises en garde

Même si les inondations sévissent toujours sur la majeure partie du territoire, certains entrepreneurs offrent déjà leurs services aux sinistrés. Or, Serge Collerette met en garde le public quant à ces « experts improvisés ». Les réels spécialistes détiennent l’accréditation du IICRC (Institute of Inspection, cleaning and restauration certification). Ils peuvent assurer la désinfection en bonne et due forme de la propriété et des biens touchés par l’inondation.

Un autre aspect que Serge souhaitait aborder concerne le niveau d’eau à conserver au sous-sol inondé. Bien que les gens tentent bien que mal de limiter l’accumulation dans leur habitation, ils devraient garder en tête que le niveau à l’intérieur aurait avantage à demeurer le même qu’à l’extérieur. «Sinon, la pression qu’exerce l’eau tout autour de la maison peut faire imploser les fondations», précise Serge. Cela s’applique même si les résidents ont encerclé leur maison avec des centaines de sacs de sable. « L’eau passe par le terrain, par la nappe phréatique, l’effet est le même », ajoute Benoit.

Il vaut donc mieux sacrifier le plancher pour sauver la structure de la maison.

Myriam Delisle

Journaliste

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